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Interview d’Emmanuel Maubert sur Europe 1

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Emmanuel Maubert : Nous recevons ce soir Jean-Paul Dix. Bonsoir Jean-Paul.

Jean-Paul Dix : Bonsoir Emmanuel

Emmanuel Maubert : Votre spectacle est intitulé « Jeux de Mots », vous le jouez actuellement au Théâtre Le Bout à Pigalle le samedi à 20h00. Au cours de cette émission on va essayer de vous connaître un petit peu mieux parce que c’est vrai que vous avez un parcours un peu atypique. Jusqu’à maintenant on a reçu plutôt de jeunes humoristes alors que vous, vous avez un peu plus de bouteille… Originaire de Haute-Savoie, il y a quelques années vous êtes parti aux Antilles pour travailler c’est cela…

Jean-Paul Dix : Oui pour travailler, en fait quand j’étais petit, je n’ai pas fait de théâtre à l’école, je n’ai pas joué devant mes parents. J’ai eu une carrière très normale, j’ai été cadre en entreprise en commercial et en marketing pendant des années et rien ne me prédestinait à faire du théâtre et puis un jour les hasards de la carrière ont fait que je suis devenu formateur…

Emmanuel Maubert : La formation de commerciaux ?

Jean-Paul Dix : Oui en commercial, marketing, management. En fait quand j’ai commencé à animer des formations j’ai découvert ce que c’était que prendre la parole en public et j’ai également découvert le public. Quand vous êtes formateur vous êtes face à des gens, vous devez être captivant, vous devez être intéressant, vous devez soigner votre élocution, avoir un bon texte, accepter le regard des autres et pour moi ça a été une révélation. C’est la formation qui m’a emmené au théâtre. Ensuite j’ai commencé à écrire des petits sketchs pour les conventions d’entreprises. Ces sketchs qui s’intercalaient entre les discours des différents directeurs d’entreprise, soit je les jouais sur scène, soit je les faisais en voix off,soit je les réalisais en vidéo. Et comme ça marchait bien ça m’a donné envie de continuer.

Emmanuel Maubert : Et vous vous êtes dit : « Pourquoi pas ? ». Mais entre écrire des petits sketchs pour les entreprises et écrire des sketchs pour les jouer dans un one man il y a quand même une différence…

Jean-Paul Dix : Tout à fait, mais ça s’apprend. C’est pour ça qu’ensuite j’ai pris des cours. J’ai d’abord fait de l’impro à la LIFI puis je me suis inscrit à l’école du One Man Show de Paris dirigée par Alexandre Delimoges. Une école qui forme les humoristes en 3 ans.

Emmanuel Maubert : Et ensuite en 2009 vous intégrez la troupe du Big Show, un spectacle où s’affrontent des humoristes et vous devenez l’animateur de la soirée…

Présentation Big Show

Jean-Paul Dix : Le Big Show c’est un spectacle que l’on avait monté pour 2 mois en été 2009 et ça a tout de suite tellement bien marché qu’on l’a prolongé et qu’on n’a pas arrêté de le jouer depuis plus de 2 ans. Dans ce spectacle j’ai une double casquette puisque c’est moi qui présente le show et je suis également l’un des humoristes qui joue ses sketchs. Mais c’est vraiment le Big Show qui m’a mis le pied à l’étrier et qui m’a permis de monter ensuite mon premier one man show…

Emmanuel Maubert : Le premier one man show c’était l’année dernière et ça s’appelait L’homme qui murmure à l’oreille des poissons rouges…

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Jean-Paul Dix : C’était déjà un peu absurde… Je jouais avec un aquarium sur scène dans lequel il y avait 2 poissons rouges et il y avait un dialogue à trois entre les poissons rouges le public et moi-même. Ce spectacle je l’ai joué pendant 10 mois dans un théâtre qui s’appelle aujourd’hui la Cible et ensuite j’ai créé « Jeux de mots » qui reprend les meilleurs morceaux du spectacle précédent avec la moitié de nouveaux sketchs.

Emmanuel Maubert : Quand on vous écoute on pense à un univers à la Raymond Devos…

Jean-Paul Dix : Souvent quand les gens discutent après le spectacle ils me parlent de Raymond Devos…

Emmanuel Maubert : Ce qui est plutôt sympathique. C’est une belle référence…

Jean-Paul Dix : Quand j’étais petit je regardais le Grand Echiquier avec Jacques Chancel qui invitait Raymond Devos. J’ai sans doute été influencé… Il y a également un autre humoriste qui m’a influencé, c’est d’ailleurs le premier humoriste que j’ai vu sur scène, c’était au Festival d’Humour de Saint-Gervais, il s’agit de Marc Jolivet. J’aime beaucoup son côté absurde. En fait moi j’aime les jeux de mots et l’absurde. D’ailleurs dans mon spectacle je mélange les deux : les jeux de mots et l’absurde. Raymond Devos et Marc Jolivet sont sans doute les 2 personnes qui m’ont le plus influencées consciemment ou inconsciemment…

Emmanuel Maubert : Jean-Paul, dans votre spectacle il y a une particularité à l’entrée on distribue aux spectateurs des lunettes en 3D…

Public 1

Jean-Paul Dix : Parce c’est un spectacle en 3D. Aujourd’hui si vous voulez faire un film à succès il faut le faire en 3D. Je me suis donc dit que pour faire one man show à succès, il fallait qu’il soit en 3D. A un moment du spectacle, je demande aux spectateurs de mettre leurs lunettes en 3D pour un jeu de mot visuel ce qui fait que je me retrouve avec en face de moi le club des sosies de Polnareff. C’est une partie très sympa du spectacle… Mais on ne met ses lunettes que pour le temps du gag, ensuite on les retire…

Emmanuel Maubert : Il faut venir voir Jean-Paul Dix en 3D c’est au Théâtre Le Bout 6 rue Frochot à Paris dans le 9ème arrondissement Métro Pigalle. Jean-Paul, merci d’être venu nous rendre visite.

Jean-Paul Dix : Merci Emmanuel pour votre invitation.

 

Jean-Paul Dix, ce sont ses poissons rouges qui en parlent le mieux !

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Interview de Nico et Carlita, les poissons rouges principaux interprètes de « L’homme qui murmure à l’oreille des poissons rouges », le spectacle le plus branchie de Paris

  • Journaliste : Nico, Carlita, vous êtes actuellement sur scène pourquoi ce choix ?
  • Nico : Jean-Paul Dix notre producteur ne nous a pas vraiment laissé le choix, il nous a dit soit vous jouez sur scène soit vous jouez dans la Seine. Et comme notre précédent producteur Jacques Chirac lui n’a jamais voulu se mouiller…
  • Journaliste : Jacques Chirac a été votre producteur?
  • Nico : Oui à l’époque où il était président du RPR, le Rassemblement des Poissons Rouges.
  • Journaliste : Mais pourquoi jouer au Théâtre Le Bout?
  • Carlita : Au départ nous n’étions pas très chauds, pour faire le show au Bout ayant auparavant été trainés dans la boue par un journaliste qui trouvait que notre spectacle manquait de fraicheur.
  • Journaliste : Pourtant vous avez quand même accepté…
  • Nico : Ce qui nous a décidé c’est la perspective de jouer au Bout dans la salle ronde. Jean-Paul Dix nous a laissé entendre qu’ainsi notre bocal pourrait être en proportion de la taille de la scène.
  • Journaliste : Et alors ?
  • Carlita : On s’est de nouveau fait avoir. Pourtant comme je dis souvent : « Le prochain qui me roulera dans la farine, il est pané ! » Notre bocal est bien sur la scène mais il est tout petit.
  • Nico : Pourtant Jean-Paul Dix m’avait assuré que…
  • Carlita : Toi, tu gobes tout !
  • Nico : Toi aussi si tu vois ce que je veux dire… Aller au jusqu’au Bout c’était ton idée.
  • Journaliste : Bon les poissons on arrête maintenant !
  • Nico : Vous faites des jeux de mots vous aussi?
  • Journaliste : Non pourquoi ? Mais reprenons. C’est donc à cause de cette histoire de bocal trop petit que vous refusez de jouer au début du spectacle.
  • Nico : Nous exigeons au préalable de discuter de discuter de nos conditions de travail
  • Journaliste : Mais vous prenez les spectateurs en otage.
  • Nico : Quand on va voir des poissons on ne doit pas s’étonner ensuite de se retrouver sur la grève.
  • Journaliste : Mais la négociation échoue.
  • Nico : Jean-Paul Dix essaie de noyer le poisson en nous expliquant qu’au prix du cm2 à Paris il n’a pas les moyens de faire davantage.
  • Journaliste : Il n’a pas tort moi-même j’habite rue du Fb Poissonnière et je peux vous dire que…
  • Nico : Vous savez pourquoi on l’appelle Jean-Paul Dix ?
  • Journaliste : Non ?
  • Nico : Parce que côté recette c’est 90% pour lui et 10% pour nous. Un vrai requin !
  • Carlita : On aurait du se méfier Pigalle c’est un quartier de maquereaux.
  • Nico : On ne veut plus vivre d’humour et d’eau fraiche, c’est tout !
  • Journaliste : Je peux peut-être vous donner un conseil…
  • Nico et Carlita : Nous sommes tout ouïes !
  • Journaliste : Dans ce cas pourquoi ne pas jouer en salle carrée.
  • Carlita : C’est cela pour finir en poissons carrés !
  • Journaliste : Au bout du compte, devant votre refus de jouer c’est Jean-Paul Dix qui se jette à l’eau et qui vous remplace au pied levé.
  • Carlita : Il n’a pas le choix.
  • Nico : Tu veux dire qu’il n’a pas d’anchois ! Ah ! Ah !
  • Carlita : Arrête tes jeux de mots ne font rire que toi.
  • Nico : Mais Jean-Paul Dix il n’arrête pas d’en faire ensuite sur scène.
  • Carlita : Oui mais lui il fait rire !
  • Journaliste : Alors justement il est comment sur scène ?
  • Nico : Il raconte des histoires sans queues ni têtes et il fait plein de jeux de mots.
  • Journaliste : Et ça marche ?
  • Nico : Plutôt ! Les gens n’arrêtent pas de revenir.
  • Carlita : C’est parce que tous n’ont pas compris la première fois !
  • Nico : C’est toi qui ne comprends pas tout. C’est ton côté poisson rouge écarlate bruni.
  • Carlita : Arrête avec ta mauvaise foi de morue. Tout se tient dans son spectacle. D’ailleurs à un moment il démontre avec une boite de scrabble comment un jeu de mot tiré par les cheveux peut se casser la gueule. Un grand moment !
  • Nico : Moi ce préfère c’est quand il imite la moule, ça me rappelle nos mers.
  • Carlita : Il faut reconnaitre qu’en nous remplaçant il n’hésite pas à mouiller sa chemise. Il a quel âge à ton avis ?
  • Nico : A un moment il explique qu’il a 25 ans…
  • Carlita : Il fait beaucoup plus, mais c’est vrai qu’il est plutôt jeune dans le métier.
  • Journaliste : Il faisait quoi auparavant ?
  • Nico : Du marketing je crois…
  • Carlita : Tu crois qu’il est célibataire ?
  • Nico : Il ne doit pas avoir une vie sexuelle trépidante pour tomber amoureux d’un radar sur l’autoroute.
  • Carlita : La notre n’est pas très trépidante non plus : 1 fois par semaine tous les vendredis soir après Thalassa.
  • Journaliste : Pourtant Nico à la fin du spectacle il paraît que vous êtes plutôt excité…
  • Nico : C’est le lieu qui m’excite, jouer dans un ancien théâtre érotique…
  • Journaliste : C’est vrai que cette salle est vraiment originale. Toute ronde, une scène qui tourne, des glaces au plafond, des fauteuils rouges très confortables… Mais revenons à vous. Vous jouez ce spectacle jusqu’au 29 janvier et ensuite ?
  • Nico : A la fin du spectacle Jean-Paul Dix apprend aux spectateurs à parler poisson rouge, on se demande du coup si il ne va pas nous remplacer alors on assure nos arrières.
  • Journaliste : Quels sont vos projets ?
  • Nico : Nous serons le 1er avril à l’Aquaboulevard pour un spectacle de mime intitulé si tous les poissons rouges du Monde voulaient bien se donner la main.
  • Nico et Carlita : Est-ce que nous on peut vous poser une question ?
  • Journaliste : Oui
  • Nico et Carlita : Tout ce qu’on vous a dit, vous l’avez cru ?
  • Journaliste : Mais oui pas de sushis !
  • Nico et Carlita : Ça y est il est mûr pour aller voir Jean-Paul Dix !
  • Jean-Paul Dix : Et vous ?